Oui : sur le principe, réfléchir aux modalités de remboursement est une bonne idée.
Ouvert par le gouvernement depuis le 5 avril, je ne souscris pas à ce dispositif que j’estime irrespectueux, comme la plupart des psychologues en libéral :
- à l’égard des patients, pour lesquels les clauses d’exclusion sont tellement fréquentes (voir ci-dessous) que cela crée de la discrimination entre les possibles bénéficiaires et les autres
- à l’égard des patients encore, qui devront aller d’abord exposer leurs souffrances chez un médecin, qui évaluera la gravité des symptômes sans être qualifié pour cela, puis sera adressé à un psychologue pour évaluation. Après les 8 séances, si besoin de renouvellement, il faudra passer par un psychiatre.
- à l’égard des services hospitaliers existants, qui permettent déjà une prise en charge financière des soins via l’assurance maladie, et qui manquent cruellement de moyens !!
- à l’égard des psychologues, car les patients avec troubles sévères sont exclus du dispositif, venant disqualifier nos compétences et niveau minimum d’études Bac+5.
- également parce que les consultations ne devraient durer que 30 minutes : le fast-food au cabinet… et la charge mentale de presser les patients à laquelle nous nous opposons.
- le tout pour une rémunération dérisoire, alors que nos charges sont de 50% : il n’y a plus qu’à fermer le cabinet.
- Et pour couronner le tout, laisser les médecins encadrer notre travail et décider à notre place : une hérésie.
- NON A L’UBERISATION DU SOIN PSYCHIQUE !!
- Retrouvez nous sur le #manifeste psy sur Linkedin pour défendre vos droits à la dignité dans le soin psychique.
=> Vous trouverez les informations sur le site monPsy du Ministère des solidarités et de la santé : un texte très succinct qui leurre les usagers et ne dit rien de cette réalité :

Si vous souhaitez de plus amples informations, parlons-en bien sûr. Au plaisir de vous accueillir dans le respect du Code de déontologie des psychologues, qui régit et garantit le respect des patients dans leur liberté de choix, et nous, les professionnels, y reconnus dans notre autonomie et la mise en œuvre de nos compétences.
Pour rappel, nous sommes éthiquement contraints – comme toute profession – à identifier nos propres limites d’intervention et à adresser les patients hors de notre champs de compétences vers les services adaptés : inutile de penser à notre place, nous sommes qualifiés pour le faire.
Et en cas de difficultés financières pour régler les séances, cela se parle dans la majorité des cabinets des psychologues afin de trouver des solutions sur-mesure.
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